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Dans les valises...

Le pèlerin fait l’expérience d’un itinéraire plus intérieur qui ressemble plus à une traversée du désert qu’à une promenade de détente. Le pèlerin est appelé à découvrir, selon les mots d’Antoine de Saint-Exupéry, qu’il « est animé par des sollicitations invisibles…, qu’il est gouverné par l’Esprit ». Pour entrer dans ce chemin intérieur, il doit changer son regard pour voir avec les yeux du cœur. Il convient de se taire pour entrer dans un certain silence, afin de mettre son cœur à l’écoute. Le pèlerin retrouve alors des capacités inouïes d’étonnement et de contemplation. Il apprend à se laisser toucher par les paysages, les gens rencontrés, les paroles entendues… mais surtout par la Parole qui se propose dans le silence du cœur.

Le pèlerin qui oriente sa route vers Jérusalem entreprend un voyage dans lequel il cherche le sens profond de son existence. En foulant des sentiers de terre, le pèlerin découvre que sa vie tout entière est marquée par une « itinérance », par « la recherche d’une patrie » (He 11, 13-16), par une quête de Celui qui le conduit, qui l’accompagne, qui l’entoure. La démarche fondamentale est résumée dans ce petit vers d’Angelus Silesius, mystique rhénan du XVIIe siècle :

« Tu voyages sans fin pour voir et pour connaître.

Si tu n’as su découvrir Dieu, tu n’as rien vu. »

Fr. Dominique Charles op


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